Qui êtes-vous ?
Je suis Mazan, auteur de bande dessinée et paléo-artiste depuis 2010, c’est-à-dire que je dessine les reconstitutions de dinosaures et de paléo-environnements.
Comment est-ce que vous résumeriez la bande dessinée Mimo sur la trace des dinos ?
C’est un récit d’aventure avec des animaux qui ont été découverts sur le site paléontologique d’Angeac-Charente. C’est une petite histoire avec Mimo, l’ornithomimosaure et son copain Hector le carcharodontosaure.
Comment est né le personnage de Mimo ?
J’étais venu sur le site pour travailler sur les carnets de fouilles, c’est-à-dire que je dessine les fouilleurs et ce qui est découvert, en faisant des reconstitutions de ce qui est exhumé. Au fur et à mesure de l’avancée de mes carnets, les gens ont commencé à dire que ce serait rigolo de faire une petite histoire sur les découvertes d’Angeac-Charente. Le but du jeu était de ne dessiner que les dinosaures qu’on avait trouvés sur le terrain ; donc Mimo, Hector, Pépé le grand sauropode…
Plutôt Mimo ou Hector ?
Plutôt Mimo pour moi. Hector est un abruti mais il est rigolo. C’est le faire-valoir, un peu comme le capitaine Haddock par rapport à Tintin.
D’où vient cet intérêt pour les dinosaures ?
C’est un intérêt que j’ai depuis l’âge de 5 ans. Depuis petit, j’ai appris à écrire, à lire, à dessiner grâce aux dinosaures et c’est ce qui m’a amené naturellement au dessin. Ma première passion était la paléontologie et grâce au site d’Angeac, j’ai pu y revenir.
En tant qu’auteur, ça fait quoi de travailler sur un site de fouilles ?
C’est concrétiser des envies de gamin. C’est se dire qu’on avait des rêves quand on était tout petit, et finalement d’une façon détournée on y arrive. Je travaille avec les plus grands paléontologues et j’ai même pu me rendre sur un site au Laos pour lequel je viens de sortir un ouvrage Les dinosaures du paradis, chez Futuropolis.
Qu’est-ce qui fait la particularité du site Angeac-Charente ?
Angeac est un site extraordinaire parce que sur une petite surface, on trouve énormément de choses. C’est ce qu’on appelle un bone bed, un lagerstätte, c’est un endroit très riche en ossements parfaitement conservés et d’une grande diversité d’espèces.
Est-ce que Mimo est un livre jeunesse qui fait découvrir les dinosaures et la paléontologie ?
C’est une porte d’entrée, oui. A la fois pour les gamins et pour tout le monde. Si on lit Mimo, on entre dans quelque chose de concret, car ce sont des animaux qui ont vraiment existé. On retrouve à la fin de l’intégrale une post-face rédigée par Ronan Allain qui permet de découvrir le bestiaire de manière plus scientifique. Si on veut plus d’informations, on peut en trouver dans d’autres ouvrages comme Dinosaures, les géants du vignoble chez Eidola éditions, sur mon blog Petit carnet paléo, ou même sur le site au moment des fouilles, au mois de juillet, qui est ouvert au public.